Ecrivez facilement des textes qui font agir

Vous chantez faux… Il faudrait accorder vos violons…

L’écriture d’un article, chez moi, procède souvent par coïncidences de situations.

Par exemple, je vois quelque chose qui me chagrine chez un copain blogueur, et je suis tenté de lui écrire un commentaire pour lui en parler. En général, je le fais. J’écris ce commentaire ou j’envoie un mail.

Et puis 3 jours plus tard, arrive une nouvelle situation similaire. Comme si mon cerveau s’était dit "Je vais te montrer toutes les situations semblables pendant les 3 prochaines semaines, ça t’apprendra à faire péter ta science à tout bout de champ".

Quand j’en suis à 3 expériences similaires, je me décide à en faire un article. Certainement le fameux tryptique d’Einstein sur la chance, la coïncidence et la preuve qui tient une place importante dans mon cerveau.

violon

Aujourd’hui est un article qui arrive donc à la suite de 3 expériences du même ordre : Le titre d’article ou de mail trompeur.

La première expérience date de deux ou 3 semaines auparavant. Cet article relate les deux suivantes.

Je signale d’avance que cet article n’est en aucun cas une attaque personnelle pour qui que ce soit, mais plutôt un support pour avancer vers des contrées un peu plus cohérentes. J’ai juste besoin d’exemples pour appuyer ma théorie.

Au final, cela donnera lieu à une technique de copywriting que j’engage fortement chaque blogueur, marketer ou vendeur à appliquer chez lui.

Ceci étant précisé, remettons-nous en situation…

Une veille quotidienne

Je parcours la toile à raison de 2 heures par jour pour me tenir au courant de ce qui s’y passe ainsi que pour travailler ma notoriété à la faveur de quelques commentaires ou posts sur blogs et forums.

Hé oui, n’ayant pas la télé et n’écoutant les infos qu’une minute par jour sur RTL2 à 6:30 chaque jour, je dois compenser ma grande ignorance des médias par une veille accrue… (et beaucoup de musique).

Dans mon parcours, je croise des blogs sympas, que j’enregistre bien évidemment dans mes favoris et sur lesquels je reviens souvent.

Sont inclus aussi des blogs qui m’envoient leur dernier article avec le titre dudit article en sujet de mail.

Et là, dimanche dernier, je reçois un mail qui comporte un titre particulièrement bizarre, attirant et intrigant. Bref, j’ouvre le mail illico-presto et je me dirige sur l’article en question.

Et là, à la lecture de cet article – au demeurant très sympa et de qualité – je m’aperçois – avec stupeur – que le titre de l’article ne correspond pas du tout au contenu. Enfin, si…

Le titre parle bien du sujet de l’article, mais la tournure de phrase et surtout l’expression employée porte à confusion. Une confusion qui semble avoir été provoquée sciemment – même si je sais maintenant que ce n’est pas le cas et que c’était involontaire – pour qu’on ouvre le mail (et qu’on aille lire l’article, forcément).

Dans ce cas précis, ce titre m’a laissé un gout amer. Parce que l’article en question était certes très bien, mais en décalage total avec sa mise en bouche.

Gardons cette dernière expression dans un coin, j’y reviendrai plus bas.

Il faut juste noter que dans le cas d’un article, ce n’est pas bien grave.

Au mieux, on ne relève pas, dans une moindre mesure on encaisse le coup et on commence à se méfier de l’auteur, et au pire, on se désabonne du blog en question, et on n’y revient plus jamais.

Pas de quoi fouetter un chat. Ni en faire un fromage. Ni se passer la rate au court-bouillon.

La deuxième situation est arrivée ce matin. Je passe en revue mes mails reçus, et je tombe sur un mail qui me dit ça en sujet : "Radars : fini les retraits de points".

J’ouvre le mail, pensant trouver un texte de loi ou une décision gouvernementale qui me parle des points et des radars, et là, je tombe sur une grosse pub pour un anti-radar. Grrrrr…

Les chances pour que j’achète ce produit sont à peu près aussi épaisses que celles que je croise Chantal Goya habillée en cosmonaute dans ma rue : Quasi nulles.

Pourquoi ?

Oh! pour une raison simple : J’aime pas du tout être pris pour une truffe.

Pas du tout.

Ca me fait faire ou dire des trucs que je regrette souvent ensuite, mais j’ai été éduqué dans une ambiance où chaque mot revêt son importance, et lorsqu’on utilise des mots mensongers ou trompeurs pour me faire agir, mes réactions sont hélas la conséquence de cette éducation : un peu violentes et souvent exagérées, dans une proportion à peu prêt égale au taux de tromperie dont j’ai l’impression d’avoir été victime.

Bref…

L’histoire de la première impression…

Quand on commence une relation commerciale en essayant de tromper son lecteur, même pour lui faire ouvrir un mail, ça démarre mal…

La cohérence, quand on fait de la vente, c’est très important. C’est ce qui détermine l’impression générale que votre client a de vous.

Quand on écrit un article ou un mail, ou même une page de vente, la première phrase qu’on lit (le titre, le sujet ou l’accroche) est ce qui détermine la "première impression" de l’interlocuteur.

Si la première phrase lue est mystérieuse, ou promet quelque chose de fort, ou annonce quelque chose d’incroyable, alors ce qui suit DOIT répondre au sentiment que crée cette phrase.

Si vous créez du mystère avec une phrase du genre de celle que j’ai mis en titre de cet article, alors votre article DOIT lever le mystère le plus vite possible. Sinon, arrivé à la fin, votre lecteur est frustré. Il lui manque un truc.

Ca n’est peut-être que futilité pour vous, mais pour le lecteur, par contre, il lui reste ce petit gout d’inachevé qui le rend mal à l’aise à la fin.

Et à moins que vous ne soyez carrément à côté de la plaque, vous ne voulez certainement pas que votre lecteur, votre membre ou votre client se sente mal à l’aise quand il vient chez vous.

Gare aux expressions populaires…

Vous savez ce qu’est une expression populaire ? Ce sont les phrases bleues de cet article.

Quand on décide d’utiliser cette "arme", alors il faut bien s’assurer que l’on a bien compris l’expression que l’on emploie.

Prenons le titre de cet article par exemple.

Il a au moins 2 défauts :

Le premier, c’est que si j’avais arrêté mon article ici, il aurait été exactement ce que je dénonce plus haut : Totalement pas en rapport avec le contenu.

Quoique son incohérence correspond bien au sujet de l’article… Bref…

Mais son plus gros défaut, c’est que c’est surtout un énorme contresens…

J’ai choisi cette expression pour une raison bien précise : Je l’ai déjà entendue prononcée avec cette signification erronée.

Au concert de Christophe Maé "Comme à la maison".

A un moment donné, il passe le micro à un spectateur, qui entonne une partie du refrain. Sauf que le chanteur en question… ne chante pas vraiment juste.

Et là, Christophe Maé lance un "Il faudrait accorder vos violons, les gars"…

Pas de bol… Ce n’est pas du tout l’expression qui convient pour ce cas précis.

"Accordez vos violons" s’emploie lorsque deux personnes racontent un même fait, mais avec deux versions différentes. On leur dit donc ça pour leur suggérer de se consulter, histoire qu’ils racontent tous deux la même chose.

Employer une expression populaire dans un titre, c’est prendre au moins deux risques :

  • Le premier est celui de ne pas avoir compris réellement le sens de cette expression et donc de l’employer à tort et à travers, rendant la suite totalement incohérente,
  • Le second est qu’une certaine partie de votre lectorat ne comprend ou ne connait même pas certaines expressions populaires.

    C’est notamment le cas des expressions qui ne sont employées que dans certaines parties de la planète. Comme par exemple : "Il a perdu la carte, ou quoi ?" Ou encore "C’est casquette à la foire aux chapeaux"

Dans les deux cas, le résultat n’est pas du tout bénéfique pour vous.

Donc, puis-je suggérer à celles et ceux qui auraient envie de le faire d’arrêter d’employer des expressions populaires dans leurs titres ?

A vous de jouer !

Le titre d’un article ou le sujet d’un mail, c’est vrai, est important.

Pour autant, ça ne veut pas dire qu’il faille faire n’importe quoi et surtout raconter n’importe quoi.

Un titre idéal doit :

  • être attirant,
  • ne pas dévoiler mais suggérer le contenu,
  • susciter une grande curiosité,
  • être si possible insolite,

Mais il doit d’abord et avant tout être cohérent avec votre contenu.

Dans le doute, privilégiez le titre "de base" plutôt que le titre "olé olé". Vous êtes ainsi certain de ne pas passer pour quelqu’un qui cherche à tout prix à faire lire son article, quitte à dire n’importe quoi…

Et même si ce n’était pas votre intention.

Si vous faites passer la cohérence en priorité avant tout le reste, alors tout ira toujours très bien pour vous et pour vos affaires.

Astuce : Utilisez le générateur d’accroches du blog pour vos titres. Toutes ne fonctionnent pas, mais pour la plupart, elles donnent de très bons sujets.

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  1. Bonjour/Bonsoir
    OUF, ça va j’ai tout bon pour le titre de l’article que je publie sur un de mes blogs cette nuit (bien oui, nous ne sommes plus ce soir !!)
    Bonne nuit !
    Isa Miaou

  2. Bonsoir Yvon,

    Tu dis :

    Le second est qu’une certaine partie de votre lectorat ne comprend ou ne connait même pas certaines expressions populaires.
    C’est notamment le cas des expressions qui ne sont employées que dans certaines parties de la planète. Comme par exemple : « Il a perdu la carte, ou quoi ? » Ou encore « C’est casquette à la foire aux chapeaux »

    Je trouve cet aspect particulièrement important parce que la francophonie est vaste et une expression ou un certain choix de vocabulaire peut heurter les internautes d’une autre culture, que ce soit dans le titre ou dans le texte.

    Quant aux titres accrocheurs qui ne donnent pas l’heure juste, je pense que l’auteur va rapidement faire face aux conséquences et perdre des lecteurs s’il se sert trop souvent de cette astuce. 👿

    PS: Je suis intriguée par « C’est casquette à la foire aux chapeaux » ???

    • Coucou MarieBo

      Oui elle est bizarre cette expression. Je l’ai entendu dans la bouche d’une de mes tantes il y a 3 semaines. Je ne connaissais pas…

      Je pensais que ça voulait dire ne pas être habillé de la bonne manière. En fait ça veut dire que c’est un peu le grand bazar…

      Voici ce que j’ai trouvé comme explication sur le net :

      « à Yverdon, merveilleuse petite ville au bout du lac de Neuchâtel, se tient entre Noël et Nouvel-An la foire de Noël. Tiens donc, comme aurait dit La Palice… En fait, avant, cette foire s’appelait ”la foire aux domestiques”. C’est là que se rendaient les domestiques de campagne en recherche d’une nouvelle place pour l’année suivante. Bien entendu, les patrons aussi et ce n’était rien d’autre qu’un lieu de rencontre. De plus, c’était pratiquement la seule occasion pour les paysans d’acheter tout un tas de trucs pour l’année à venir. Les domestiques portaient généralement une casquette, et les patrons un chapeau… D’où la formule ”Allons-y casquettes à la foire aux chapeaux… »

      Cette explication vient d’ici. 😉

      Yvon

      • Bonsoir Yvon,

        Franchement ces histoires la, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres !

        Cela peut sonner comme une évidence mais un visiteur/prospect n’est pas une truffe, et malheureusement certains préfèrent miser sur le pourcentage de truffes existant que la construction d’une véritable relation.

        Par exemple, dans le domaine de l’affiliation on retrouve souvent beaucoup de publicité agressive tout juste enrobé d’un peu de contenu.

        J’apprécie certains marketeurs anglophones lorsqu’ils annoncent clairement la présence de publicité de leurs newsletters ou blogs.

        Amicalement,

        Nassim

        Ps: ca n’a rien à voir mais j’ai croisé une fois sur facebook un groupe nommé : « Le piratage tue l’artiste. Piratons Chritophe Maé! »

  3. Marie-Noël

    Bonjour tout le monde! 05h58 ici en Belgique

    Avant, je ne me méfiais pas des titres accocheurs parce que je n’y connaissais rien en marleting. Maintenant, le moindre mail me met sur mes gardes, que le titre soit en rapport ou non avec le contenu!

    Après m’être inscrite sur quantité de listes et avoir reçu l’assaut frénétique des relances de Xtian Godefroy (avec beaucoup de plaisir puisque je suis en apprentissage) , je suis en mesure de résister à n’importe quel mail de vente après avoir satisfait ma curiosité en allant jusqu’au prix!

    Si le titre ne correspond pas au fond, ma foi, c’est le jeu de « à qui se faire avoir » en marketing, non? En tout cas, c’est la sensation que j’ai depuis que je traîne sur la toile. Heu, je parle de produits à acheter Yvon, pas de tes articles…

    Ma vraie déception n’intervient que si j’ai payé un produit qui n’est pas à la hauteur de mes attentes.

    Bonne journée!

    Marie-Noël

    • Bonjour Marie-Noël

      Oui quand on en est à avoir acheté un produit et à être déçu, ça c’est encore pire, mais on est dans un autre registre bien plus grave et bien plus important.

      Parfois, certains, avertis, s’en lavent les mains. D’autres, plus intelligents, comprennent qu’ils ont été un peu légers et ils corrigent le tir assez vite. Ce qui est une très bonne chose.

      Parce que mine de rien, une fois qu’une réputation est entachée, pour le reste de sa carrière, ça devient plus difficile.

      Je ne peux résister à mentionner ce cas absolument anthologique que je lis avec délectation une fois par mois (au moins) d’un démarrage dans la vie professionnelle pour le moins… chaotique et plutôt mal barré, qui montre que ce que l’on écrit a souvent des répercutions qui dépassent nos prévisions les plus terribles :

      http://michel.buze.perso.neuf.fr/lavache/david_hirschmann.htm

      Vous connaissez sûrement.

      J’ai choisi ce lien car une parodie du blues du businessman a été écrite suite à cette histoire, que l’on peut aisément appliquer aussi au marketeur qui se risquerait à faire de mauvaises choses dans le métier…

      Bonne journée

      Yvon

  4. Christian

    Bonjour,

    Yvon tu appuies sur un point qui me laisse un peu perplexe.
    Le coup de l’email avec comme sujet « la fin des retraits de points » fait presque parti de la norme comme type de communication publicitaire.
    Le fait d’être en possession d’un tel appareil est vendu (c’est un avantage pour l’utilisateur) pour éviter la perte de points.

    Un peu comme les textes en bleu indique un lien et pas une expression populaire. C’est une norme…

    Ensuite, tu abordes un point qui est la culture générale.
    Je ne connais pas Christophe Maé. (Enfin pas personnellement. 😉 )
    Je ne sais pas si sa culture générale lui permet d’utiliser l’expression « accorder ses violons » dans des circonstances adaptées.

    • Bonjour Christian

      La phrase « la fin des retraits de points » n’a ABSOLUMENT rien à voir d’un point de vue sens, avec la phrase : « Radars : la fin des retraits de points »

      Quand on voit « la fin », on se demande ce qui qui peut entraîner la fin de ses retraits. C’est mystérieux, et assez intrigant pour ouvrir. En outre, le sujet, c’est la fin. On devine que ce qui va être la cause de cette fin, c’est le produit lui-même. On parle d’un avantage. On a le produit en face. C’est cohérent.

      Quand on rajoute « Radars :  » devant, alors là tout change.

      C’est « Radars » qui devient le sujet. Et on comprend que ce sont les radars qui sont la « cause » de cet arrêt de retrait de points. On s’attend forcément à une info qui vient expliquer pourquoi on n’aurait plus de points retirés A CAUSE des radars.

      Relis les deux phrases, et la nuance te sautera aux yeux.

      Quant au fait que Christophe Maé en viennent à dire « accordez vos violons » pour signifier que les gens chantent faux, désolé, mais ça a à peu près autant de sens que losque l’on dit « Mariage pluvieux, mariage heureux ». C’est totalement hors de propos.

      Yvon

      PS : La bonne expression c’est mariage PLUS VIEUX, mariage heureux. Ca veut dire que plus on se marie tard, et moins on risque de voir un divorce dans le paysage.

  5. Salut Yvon,

    voilà une histoire qui m’en rappelle une autre … 😀

    Je ne peux que soutenir tout ce qui a été dit plus haut (et pour cause !), ayant fait cette terrible expérience !

    J’ajouterais qu’en pareille situation, un titre qui peut être mal perçu ou trompeur (même si bien sûr ce n’est nullement votre intention) est à double tranchant !

    Vous cassez une certaine confiance portée en vous, blogueur, en détruisant une partie de votre crédibilité. Mais, surtout, les commentaires qui s’en suivent vous placent dans une position fort désagréable !

    Quel blogueur bien intentionné peut réellement se moquer de réactions négatives sur son travail ? Suite à ma propre désaventure, j’ai connu 2 ou 3 jours de passage à vide, car j’avais blessé mon auditoire. C’est l’une des pires analyse que l’on puisse faire sur son engagement vis-à-vis de ses auditeurs !

    L’humilité et la transparence a été la réponse que j’ai tenté d’apporter, afin de limiter la casse !

    Le conseil d’Yvon est probablement bien plus important que ce que l’article en lui même porte !

    Bien que votre volonté ne soit pas d’être {trompeur|menteur|fallacieux} :hin: le sens des mots que vous utilisez peut avoir une résonance insoupçonnée chez vos lecteurs.

    Il aura fallu l’intervention d’Yvon pour que je m’en rende compte 😉

    Nicolas

    • BK

      Bonjour,

      le sens des mots que vous utilisez peut avoir une résonance insoupçonnée chez vos lecteurs.

      C’est exactement la première réflexion que je me suis faite en lisant cet article.

      Vieil adepte de la sémantique générale, je déplore depuis mes vingt ans (Dieu qu’ils sont loin !) que les mots, quels qu’ils soient, déclenchent des réactions proprement pavloviennes dans les cerveaux de nos amis les humains.

      Et cela ne concerne pas uniquement les expressions populaires. N’importe quel mot ou formule est susceptible de réveiller des susceptibilités insoupçonnées autant que surréalistes.

      Il est vrai que, malgré les efforts de nos académiciens, le langage fait toujours dans le flou artistique. Oui, c’est vrai :

      – qu’un mot a souvent de nombreuses acceptions,

      – que son sens (ou ses différents sens) n’est pas toujours connu de tout le monde… quand ce n’est pas de personne (je m’amuse fréquemment en constatant l’étonnement des gens lorsque je leur dis, par exemple, que « formidable » signifie « qui inspire la terreur »),

      – que le mot peut être lié, dans l’histoire de l’individu, à une expérience forte (traumatique ou extatique), et que ça lui tourneboule l’affect en deux temps trois mouvements,

      – mais surtout que le mot est bêtement confondu avec la chose qu’il est censé désigner.

      Noyée dans cet océan d’inconvénients, l’expression verbale, à défaut de pouvoir toujours être sortie de son bain de boue par l’équipage du puissant navire de la sémantique générale, ne dispose effectivement d’autre bouée de sauvetage que la cohérence interne des propos et des textes.

      Bernard

      • Bonjour Bernard,

        Toujours très soutenus tes commentaires. Bravo et merci.

        Tu viens de m’apprendre un truc formidable (et dans le vrai sens du terme !).

        Je viens de ressortir mon vieux Larousse de 1976 (qui a encore l’avantage d’avoir l’origine linguistique des mots, ce qui n’existe plus dans les dicos actuels), et en effet tu as raison avec le sens de ce mot « formidable » : « Qui est à craindre. Terrifiant »

        J’emploie également ce mot sans en connaître le véritable sens ! Ce qui montre qu’en effet, on a du pain sur la planche avec la comprenette.

        Ca me rappelle mon article fabuleux et redoutable sur les mots à double sens à ne plus employer. Si j’avais su, j’aurais rajouté ce mot formidable 🙂

        Mais j’y pense…

        Quand Aznavour disait à sa chérie qu’il la trouvait « formi-formidaaaaable !!! » il était en train de lui dire qu’elle était terrifiante alors ? Hmmmmm ça c’est du compliment 😀

    • Salut Nico

      Comme je le disais, si ce n’est qu’une fois ce n’est pas bien grave. Et on a tous le droit de faire des erreurs, ça fait partie du jeu.

      Ca permet en outre de faire la différence entre ceux qui reconnaissent leurs erreurs et qui s’en servent pour avancer (c’est ton cas donc bravo pour ça), et d’autres qui sont un peu trop fiers pour les reconnaître et qui s’embourbent gentiment dans leur névrose, pour finir seuls, la plupart du temps… Plus de collègues, plus de membres, plus de clients…

      Bonne journée

      Yvon


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    canonbis

    Salut Yvon,

    C’est vrai que c’est agaçant ces titres attirants, qui donnent envie….mais souvent, derrière rien…..

    Article bien sympa, comme d’hab, j’ai envie de dire 😉

    Canonbis

  7. Coucou Yvon,

    C’est sûr que si je fais un titre d’article :
    « Vnez Dcouvrir ski va fer Kiffé votre ado e vou soulé grave »
    Tu crois que ça va marcher ? :hin:
    Je ne voudrais pas froisser les puristes du français.

    Bonne journée
    Marie-Do

    • claire

      Bonjour Yvon,

      Dans le genre des titres trompeurs, il y en a un type qui fleuri constamment au sein de la presse féminine et c’est l’utilisation de chiffres complètement farfelue (ça doit être vendeur j’imagine ) du genre :

      101 looks pour cet été etc… (des milliers dans le genre). Et bien j’avoue, j’ai déjà compté et on est loin du nombre. C’est vraiment agaçant.

      • Une expression n’est jamais interprétée de la même manière par chacun et peut vraiment porter à confusion.
        Comme tu l’as dit Yvon, l’important est d’écrire un titre EN COHERENCE avec son CONTENU.
        Il faut se mettre dans la peau du lecteur, s’imaginer cliquer sur un titre aguicheur et être induit en erreur, même si ce n’est pas l’intention du blogueur : c’est sûr que ça ne le fait pas, ça craint!

        Ca fait à coup sûr perdre en crédibilité, enfin pas trop bon du tout de jouer à ce jeu.

      • Bonjour Claire

        Ha oui c’est vrai. Le fameux « 101 ». C’est également le cas avec 47 ou 1001.

        C’est devenu un cliché, une convention qui ne reflète pas la réalité du nombre d’astuces.

        Il ne faut plus y faire gaffe 🙂

        Bonne journée

        Yvon

    • Coucou Marie-Do

      L’important c’est que ton lectorat soit habitués et en accord avec ton langage.

      Si tu te sers d’un titre comme celui que tu as mentionné pour dénoncer ensuite un manque (un peu trop fréquent) de style d’écriture chez les ados, tu es cohérente.

      Après si c’est pour parler d’un sujet bien plus sérieux, forcément, ce n’est pas adapté.

      Bonne journée à toi

      Yvon

  8. Hello !!!

    J’aimerai parler de la confiance, il me semble que c’est un point important, si ce n’est vital pour un blogueur, marketeur, vendeur … lorsque celle-ci est mise à mal, on ne peut pas revenir en arrière ou très difficilement.

    Je vais parler de mon cas personnel : depuis quelques mois, je surfe en dehors de ma sphère (les blogs féminins) que je jugeais trop superficielle (pas tous les blogs mais certains), cependant je suis tombée sur un autre écueil, celui des blogs qui prennent les gens pour des jambons !!!

    Si il y a une chose que je déteste c’est être prise pour une truffe comme tu dis.

    Faire miroiter des résultats, à coups d’arguments marketing, pour essayer de fourguer du vent … je n’appelle pas ça bosser.

    Hélas c’est très souvent le cas.

    On ne monte pas une entreprise pérenne à coups de titres accrocheurs et de contenu inexistant … ce genre de business, ne dure pas bien longtemps … hélas il semble proliférer en ce moment.

    🙁
    Le truc qui m’énerve le plus c’est la malhonnêteté intellectuelle …

    • Hello Miss Brioche

      Je ne peux qu’être d’accord avec toi bien sûr ! Ce qui me fait penser à une info toute chaude :

      Je viens d’apprendre à l’instant que Google Panda venait de faire aujourd’hui son apparition dans le paysage des sites francophones.

      Ca devrait faire un peu de ménage parmi les sites qui ne servent à rien.

      Et je pense que plus on va avancer, et plus les sites dont tu parles, qui vendent / proposent du vent, vont tendre à disparaitre au profit de sites/blogs plus vrais et plus honnêtes.

      Quand j’ai commencé dans le métier de la vente par correspondance, ça fait 12 ans maintenant, il y avait un bureau qui s’appelait le BVP (Bureau de Vérification de la Publicité) qui consultait TOUTES les pages de vente qui passaient dans tous les magazines.

      Pour avoir eu affaire à eux plus d’une fois car j’ai eu bossé pour un éditeur de livres de jeux, on arrivait à la fin à avoir des lettres de vente parfaitement éthiques qui passaient à chaque fois les tests de vérif du BVP avec succès.

      Tout ça pour dire qu’il manque une certaine éducation dans le copywriting et le marketing. Une éducation qui permettrait d’éviter de voir fleurir tous les sites dont tu parles. La création d’un bureau de vérification des sites de ventes comme le BVP serait vraiment une excellente chose.

      On y verrait plus clair !

      Bonne journée à toi.

      Yvon

  9. Merci beaucoup Yvon pour tous les détails que tu apportes sur cet article ! C’est vraiment très intéressant. 🙂

    Est-ce que tu pourrais me donner un lien sur le « triptyque » d’Einstein dont tu parles au tout début de ton article ? Ou une référence ?

    Et puis, concernant les titres, je n’ose même pas aborder le sujet vu celui de mon dernier article… 😕

    • Salut Jean-Philippe !

      😀 😀 😀

      Ca c’est du titre… Et manifestement, tu as un don assez génial pour écrire des histoires. J’ai suivi le lien (forcément, vu le titre, je pense que le taux de clic va faire un bond !) et je n’ai pu décoller mes yeux de ton histoire…

      C’est la différence subtile entre le titre racolleur et le titre bien pensé : La cohérence. Bien vu.

      Concernant le tripyque d’Albert Einstein, heu je vais te retrouver ça dans un de mes bouquins de ma grosse bibliothèque. J’ai cette notion dans la tête depuis que j’ai 15 ans, je crois, elle vient de ma prof de math de l’époque. Ca m’avait tellement marqué, que j’en ai fait une ligne directrice pour mes logiciels. Par contre, pour retrouver l’origine, ça va être coton. Mais je vais chercher 😉

      Bon dimanche

      Yvon

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